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    Steals et resteals

    BobyJoo
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    Steals et resteals  Empty Steals et resteals

    Message par BobyJoo Mer 6 Oct - 10:54

    Source : Pokerstrategy.com

    Introduction

    Cet article vous présente les concepts de steals et resteals. Les bases du jeu en steal/ resteals, ainsi que l'approche des steals/resteals sans stats vous aideront à améliorer votre jeu.

    Ces connaissances posent les fondations nécessaires à l'approche des steals et resteals avec statistiques. Dans la partie dédiée à ce sujet, nous évoquerons également le comportement de steals/resteals à adopter face aux autres shortstacks. Nous vous présenterons ensuite le concept de pushs Sklansky-Chubukov. Pour finir, nous vous donnerons quelques conseils pour bien jouer post-flop, en situation de steal.

    Steals

    La traduction du terme steal (voler, dérober) vous indique déjà en soit quel est votre objectif en optant pour cette approche. Vous souhaitez vous emparer des blinds sans résistance, les voler, en quelque sorte. Après tout, il s'agit de 1,5 BB, que vous pouvez empocher sans rake déduite. Afin de faire des steals efficaces, vous devez réfléchir à quatre facteurs avant chaque tentative.

    * 1. Votre position
    * 2. Les actions avant vous
    * 3. Votre main
    * 4. Vos adversaires

    Ces quatre points sont décisifs pour que votre steal soit couronné de succès. Nous allons maintenant traiter chaque point isolément.

    La position


    Vous ne pouvez faire de steal que si la probabilité que vous empochiez les blinds est élevée. Plus il reste de joueurs à parler, plus il est probable qu'au moins un de vos adversaires ait une main forte. Il est donc moins probable que votre steal réussisse. C'est pourquoi vous ne pouvez faire de steal qu'en fin de parole (CO et BU) et au small blind. Il reste alors peu d'adversaire derrière vous, et la situation se prête donc à un steal.

    Actions avant vous

    Le poker est un jeu où vous ne pouvez pas vous contenter de jouer vos cartes, mais devez toujours observer ce que vos adversaires font. C'est également important en situation de steal. Vous ne pouvez faire de steal que si tous les adversaires se sont couchés. Si vous relancez, c'est que vous êtes le premier à entrer activement dans le pot. On dit alors que vous êtes first-in. La raison pour laquelle vous jouez ainsi est simple : votre objectif est d'empocher les blinds.

    Cela n'est cependant pas si facile si quelqu'un a déjà manifesté de l'intérêt pour sa main, en entrant en jeu. Même si les deux blinds se couchent, vous n'avez pas remporté la main pour autant, et la probabilité qu'un joueur ayant déjà volontairement investi de l'argent se couche face à une relance est nettement moins élevée. C'est pourquoi vous ne pouvez faire de steal que si vous êtes first-in. Vous faites ce qu'on appelle un openraise (vous ouvrez le tour d'enchères par une relance).

    Exception : Il arrive parfois qu'un joueur qui vient d'arriver à la table ait posté un big blind, bien qu'étant à une autre position (par exemple, MP3). Dans ce cas, le joueur a investi de l'argent sans connaître sa main. Si c'est le cas, et s'il se contente de checker first-in, alors c'est le signe d'une main faible. De bonnes mains deviennent peu probables.

    Si vous êtes maintenant dans une situation dans laquelle vous auriez fait un steal first-in, alors vous pouvez ignorer le "blind-poster", car il se couchera souvent. Les rares fois où vous devrez vous coucher face à une sur-relance de sa part sont compensées par le fait que, lorsque le steal fonctionne, vous gagnez un big blind de plus.

    Force des mains

    Nous reviendrons plus en détail sur cet aspect au cours de cet article, lorsque nous traiterons des éventails et autres. Ici, je me contenterai de dire : En principe, vous ne pouvez pas voler avec toutes les mains (l'exception confirme la règle). Certes, vous pouvez voler avec plus de mains que vous ne pouvez relancer normalement, mais il reste important que votre main ait une certaine force. Car vos adversaires ne joueront pas toujours en raise or fold, et feront parfois usage du bouton call, ce qui fait que vous devrez jouer votre main post-flop. Et ce n'est pas idéal avec 95o. Nous y reviendrons.

    Les adversaires

    Vous ne pouvez pas jouer de la même façon contre chaque adversaire. Dans les situations de steal, il existe une règle générale :

    Plus vos adversaires sont looses, plus vous devez avoir un comportement de steal tight. Plus vos adversaires sont tight, plus vous pouvez être loose dans vos steals.

    Contre un adversaire qui n'a aucune connaissance du concept de défense des blinds, vous pouvez voler énormément, car il se couchera très souvent, et ne jouera que ses mains très fortes. Si, en revanche, votre adversaire est très loose, vous ne pouvez pas vous mettre à faire des steals effrénés, car cela vous amènera souvent à des situations post-flop compliquées, ou des folds préflop face à une sur-relance. Contre de tels adversaires, mieux vaut attendre une vraiment bonne main et faites-vous payer avec celle-ci.

    Pourquoi faire des steals ?

    Le steal est un élément clef du poker, et il est impératif de l'intégrer à son jeu. Ce, pour les raisons suivantes :

    * 1. Vous avez la possibilité de remporter 1,5 BB préflop, comme ça. La winrate avec la stratégie du petit tapis est plutôt faible (0,5 - 2BB/100). Si vous réussissez à remporter les 1,5 Bb ne serait-ce qu'une fois sur 100 mains, alors cela augmenterait votre courbe de gain de 1,5 BB/100. C'est beaucoup pour un joueur SPT.
    * 2. Avec le temps, vous allez commencer à utiliser des statistiques, et vos adversaires aussi. En faisant des steals, vous devenez automatiquement plus loose, et cela aura des répercussions sur vos statistiques. Grâce à cela, vous vous ferez plus souvent sur-relancer lorsque vous relancez avec vos mains fortes, ce qui rend celles-ci plus profitables.

    Le steal est donc un move fort profitable, qui vous aidera à monter dans les limites, et empocher des gains.

    Comment voler ?

    Lorsque les conditions évoquées ci-dessus sont rassemblées, vous pouvez faire un steal. Mais la question est maintenant : comment réaliser un steal ?

    En tant que petit tapis, vous relancez ou vous couchez préflop. Ici aussi vous entrez en relançant, sauf que, cette fois-ci, vous le faites à 3 BB au lieu des 4 habituels. Il y a plusieurs raisons qui justifient cela :

    * 1. Vous volez avec nettement plus de mains que vous ne relanceriez normalement. C'est pourquoi vos adversaires vont s'y adapter et vous faire des resteals bien plus looses. Contre des resteals, vous devez souvent vous coucher, bien plus souvent que quand vous relancez normalement avec vos mains fortes. Ici, vous relancez également des mains faibles, qui ne tiennent pas la comparaison avec les mains de resteal. Si vous relancez à 3 BB au lieu de 4, vous économisez un BB en cas de resteal. Cela se verra à terme, sur votre courbe de gain.
    * 2. Par ailleurs, votre adversaire a des resteals moins profitables, car son resteal ne lui fait gagner que 3 BB au lieu de 4. Vous augmentez ainsi la probabilité que votre steal fonctionne.
    * 3. Vos steals doivent moins souvent être couronnés de succès pour être profitable. Vous pouvez calculer ceci mathématiquement en utilisant la formule :

    EV = x•1,5 bb – (1-x)•y bb > 0

    Explication :

    L'EV (expected value ou espérance de gains) d'une action doit toujours être positive au poker, car cela signifie alors que l'on réalise des gains à long terme. C'est pourquoi votre objectif est que l'EV d'une action soit supérieure à 0.

    Dans cette équation, "y" est la taille de la mise. Afin de bien comprendre ce qui amène les résultats qui suivent, vous pouvez entrer différentes taille de mise, et ainsi modifier l'équation après "x". Ce dernier indique la fréquence à laquelle le steal doit fonctionner (1 signifie 100 %, 0,345 indique donc 34,5 %). Si vous avez des difficultés à modifier l'équation, vous pouvez vous renseigner dans le forum. Nous ne l'expliquerons pas plus en détail dans cet article.

    Le résultat est donc :

    Si vous faites un steal avec 4 BB, alors votre steal doit réussir dans 72,7 % des cas pour être rentable, tandis qu'en le faisant à 3 BB, il vous suffit qu'il réussisse dans seulement 66,6 % des cas, soit deux fois sur trois. Dans ce calcul, nous ne prenons pas en compte le fait que votre adversaire suivra aussi parfois et que vous pourrez, à l'aide d'un continuation bet, empocher d'encore plus gros gains.

    Nous partons également ici du principe que vous vous coucherez systématiquement face à un resteal, ce qui n'est pas non plus tout à fait exact, car, de temps en temps, vous aurez également une main premium, avec laquelle vous ne vous coucherez pas face à un resteal.

    Comme vous pouvez le voir, il est justifié de faire vos steals plus petits que vos relances normales. Mais il est très important que, dans des spots de steals, vous fassiez également des relances à 3 BB avec vos mains fortes, comme AK ou AA, de la même façon que lorsque vous avez, par exemple, KTs. Ainsi, vos steals restent mieux camouflés. Sans cela, vous seriez très facile à lire, et ce n'est jamais une bonne chose au poker.

    Les steals sans stats


    Afin de vous familiariser doucement avec les steals, il est bon de commencer par apprendre à recourir à ce move sans les stats. Ce n'est certainement pas optimal, et vous n'allez pas pouvoir jouer à la perfection un certain nombre de situations, et donc, n'allez pas être en mesure d'en tirer un profit maximal. Mais cela vous donne la possibilité de développer un certain instinct de steal. De la même façon que la SHC vous a livré une bonne entrée en matière pour la SPT, le steal sans stats est une bonne entrée en matière pour les steals à proprement parler.

    Pour vos débuts, il est bon de se fixer un éventail de steal. Nous recommandons ici de vous orienter à la SHC, et d'être légèrement plus loose. Concrètement, cela signifie qu'au CO, vous faites des steals plus loose d'un échelon, et au BU et SB, de deux échelons.

    En terme d'éventails, cela signifie :

    CO: 66+/A9+/KJ+/QJ
    BU/SB: 55+/A8+/KT+/QT+/JT

    Vous vous demandez sans doute pourquoi les éventails recommandés pour BU et SB sont les même. Il y a deux raisons qui poussent à cela. Le BU a encore deux joueurs derrière lui. Mais, s'il est suivi, il a la position, et peut donc plus facilement prendre le meilleur sur vos adversaires. Au SB, vous êtes toujours hors position, mais vous n'avez qu'un adversaire derrière vous, c'est pourquoi un steal fonctionnera plus souvent. Puisqu'il est plus facile de faire des erreurs hors position qu'en position, si on se retrouve post-flop, alors vous ne devriez pas jouer des mains trop faibles.

    Lorsqu'on fait des steals selon un schéma fixé au préalable, on ignore quelque peu l'aspect évaluation des adversaires. Celui-ci prend son importance dès lors que l'on joue avec des stats. Si vous avez des notes particulières sur votre adversaire, vous pouvez également adapter légèrement vos éventails. Si le big blind est un maniac notoire, alors vous pouvez voler de manière plus tight. Contre d'autres types d'adversaires, d'autres adaptations sont envisageables. Nous y reviendrons.

    Les steals avec stats

    Avec les statistiques, vous pouvez faire des steals bien plus looses. Contre certains adversaires, les éventails indiqués sont trop looses, contre d'autres, ils sont trop tights. C'est pourquoi vous devriez intégrer les statistiques à votre jeu, afin de mieux pouvoir évaluer vos adversaires. Deux valeurs sont particulièrement importantes à ce sujet :

    * FoldBBtoSteal, pour le joueur assis au BB
    * FoldSBtoSteal, pour le joueur assis au SB

    Ces valeurs vous indiquent dans quel pour-cent des cas vos adversaires abandonnent leurs blinds face à un steal. Si vous faites un steal depuis les BU ou le CO, vous devez considérer les deux stats. Au SB, vous ne devez prendre que le FoldBBtoSteal du BB, car vous êtes vous-même au SB. Vous devez maintenant multiplier les deux probabilités ensemble, selon les règles du calcul stochastique. Voici deux exemples de calcul (p exprime la probabilité) :

    * Exemple 1 : Steal du BU – SB Fold to Steal: 83 // BB Fold to Steal: 76
    => p(Steal fonctionnera) = 0,83 • 0,76 = 0,6308 = 63,08%
    * Exemple 2 : Steal du BU – SB Fold to Steal: 45 // BB Fold to Steal: 63
    => p(Steal fonctionnera) = 0,45 • 0,63 = 0,2835 = 28,35%

    Dans l'exemple 1, votre steal fonctionnera dans 63,08 % des cas, et dans l'exemple 2, dans seulement 28,35 % des cas. Nous partons ici du principe que le steal est réussi lorsque vos adversaires se couchent et que vous abandonnez toujours en cas de sur-relance.

    Dans la réalité, c'est naturellement différent. Parfois vous suivez un resteal, ou bien vous êtes suivi et devez jouer post-flop. Vous souvenez-vous des 66,6 % de cas dans lesquels votre steal doit fonctionner ? Dans l'exemple 1, vous pouvez donc faire des steals très loose, tandis que dans l'exemple 2, mieux vaut attendre d'avoir des mains fortes, car vous n'empocherez que rarement les blinds directement. Donc, plus vos adversaires se couchent préflop, plus vous pouvez vous permettre de faire des steals.

    Avec les statistiques de fold, vous pouvez également aller plus loin avec certains programmes. Ceux-ci vous montrent de manière encore plus détaillée, comment votre adversaire protège ses blinds, c'est-à-dire, dans combien de cas votre adversaire se couche face à un steal, et dans combien de cas il suit ou sur-relance. Vous pouvez alors avoir une approche encore plus précise.

    Si un adversaire ne couche son big blind que dans 65 % de cas, vous offrant donc un steal profitable avec A9o, mais ne défend ses blinds que dans 5 % par un 3-bet, et 30 % par un call, alors vous avez un easy fold en cas de 3-bet. Si, en revanche, votre adversaire défend de manière très agressive, et sur-relance face à un steal dans 30 % des cas, alors vous avez un call avec A9o.

    Contre les adversaires qui suivent souvent, il est justifié de surtout faire des steals avec des mains qui pourraient toucher une bonne top paire, car vous devrez souvent jouer post-flop. Les pocket paires faibles sont moins justifiées, car, avec 44 par exemple, vous ne toucherez quasiment jamais un flop sur lequel vous désirez continuer à jouer. À moins bien sûr que vous touchiez un set, mais cela est plutôt rare.

    Face aux joueurs qui défendent leurs blinds passivement (par un call), il est justifié de jeter un œil au FoldtoCBet. Si le blind défend souvent passivement, mais se couche très souvent face à un continuation bet, alors il est justifié de faire un steal, malgré le fait que votre adversaire défend beaucoup. Puisque l'adversaire suivra souvent préflop, mais se couchera également souvent sur le flop, ce steal est même encore plus profitable.

    Les statistiques vous permettent de mieux adapter votre jeu à vos adversaires, et de le rendre ainsi nettement plus profitable. Elles vous permettent de prendre une décision qui aura quasiment toujours une espérance de gain positive.

    Les steals face aux petits tapis

    Face aux autres petits tapis, vous devez adapter votre comportement de steals de manière différente. Les petits tapis réagiront soit en 3-bet/push, soit en fold. Un petit tapis ne connaît pas le bouton call. C'est pourquoi vous pouvez même faire de plus petits steals face à une shortstack. Une relance à 2,5 BB suffit, puisque vous ne jouerez jamais post-flop.

    L'intérêt de la relance à 3BB est également de faciliter le jeu post-flop, car vous vous retrouvez ainsi plus rapidement all-in. Contre un petit tapis, cet aspect n'est pas à prendre en compte, et vous rendez un resteal encore moins profitable à votre adversaire, tout en gardant la possibilité d'avoir un fold meilleur marché en cas de resteal.

    Puisqu'en règle générale, les petits tapis sont très tights et se couchent beaucoup, il s'agit d'adversaires contre lesquels vous pouvez faire un grand nombre de steals. En particulier aux limites jusqu'à la NL100, les joueurs de SPT défendent trop peu leurs blinds, et sont donc des adversaires idéaux pour des steals loose. Contre les petits tapis très tight, vous pouvez même faire des steals avec any 2.

    Si vous êtes au SB, et si le BB est également un petit tapis, alors vous avez une situation fort profitable. Mais attention, certains petits tapis savent que vous avez un éventail de steal très loose, et sont en mesure de s'y adapter. Ceci devient même le standard aux limites plus élevées.

    Resteals

    Les resteals forment la riposte naturelle à un steal. Si votre adversaire fait une relance qui concorde avec la définition d'un steal, et si vous sur-relancez, alors vous avez réalisé un resteal. Vous faites doc un steal face à un steal. Lorsque vous recourez au resteal, vous devez prendre en compte les facteurs suivants :

    * 1. Votre main
    * 2. Votre adversaire
    * 3. La position du stealer et la vôtre

    Force des mains


    Votre adversaire a fait preuve d'une certaine force en faisant un steal. Il n'aura pas nécessairement un monster, mais il est plutôt peu probable qu'il ait opté pour un steal avec 84o. C'est pourquoi, si vous décidez de faire un resteal, il vous faut une main d'une certaine force, afin de pouvoir être en tête en cas de call. Vous ne pouvez pas faire un resteal avec 76s juste parce qu'il est envisageable que votre adversaire tente un steal.

    En cas de call, que vous devez toujours envisager, 76s est tout simplement une main très faible. Nous vous enseignerons plus loin comment évaluer si votre main est assez forte pour un resteal.

    L'adversaire ayant fait un steal


    Le resteal est une riposte au steal, et donc, une réaction à l'approche de l'adversaire actif. C'est pourquoi les notes et les stats sont particulièrement importantes en situation de resteal. Il n'y a qu'ainsi que vous pourrez avoir un bon comportement de resteal.

    La position


    On fait moins de steal depuis le CO que depuis le BU, et la plupart des joueurs sont encore nettement plus loose depuis le SB. Face à un steal du CO, vous devez donc faire des resteals plus tight que contre un steal du SB, car le SB est plus loose et il y a donc plus de mains potentiellement en tête face à son éventail. Si vous faites un resteal depuis le BU, vous devez garder en tête qu'il reste deux joueurs à parler après vous, qui pourraient bien avoir une main forte.

    C'est pourquoi il n'est pas nécessaire de faire des resteals du BU quand ceux-ci sont limites (par exemple, equity de 50,05 %). Certes, mathématiquement parlant, ce serait EV+ contre le CO, mais au BU dans un spot 50,05 %, vous devriez vous coucher, car votre espérance est légèrement plombée par la possibilité qu'un adversaire ait un monster derrière vous. Vous pourriez donc vous retrouver dans une situation non profitable, alors que vous étiez bien face au relanceur initial.

    Pourquoi faire des resteals ?

    Les steals et resteals représentent un concept fondamental pour la SPT avancée. Aux limites plus élevées, les steals et resteals sont probablement les actions avec lesquelles vous faites le plus de gains, et un bon comportement de resteal, en particulier, peut influencer très fortement votre courbe de gains.

    Se mettre all-in avec TPTK, toutes les shortstacks de NL50 en sont capables. Mais savoir bien recourir aux steals et surtout aux resteals est ce qui sépare les petits tapis à 0,5 BB/100 et ceux à 2 BB/100. Vous devez donc avoir pour objectif d'être plus actif dans votre défense des blinds que ne le préconise la stratégie SPT basique.

    Comment faire des resteals ?

    Contre un steal normal, vous devriez tout simplement vous mettre all-in. Face aux minraises, un push direct n'est pas recommandé. Les minsteals sont un peu plus compliqués. Le mieux est de vous défendre en faisant une petite sur-relance à 5 BB. Votre 3-bet montre de la force, et votre adversaire devra forcément se demander s'il tient vraiment à en remettre une couche.

    Il préférera bien souvent opter pour un fold, et le petit 3-bet est déjà profitable lorsque votre adversaire se couche dans 60 % des cas. Par ailleurs, votre adversaire ne peut pas gagner autant avec un 4-bet, et il doit craindre un monster de votre côté.

    Dans les 60 %, nous ne comptons évidemment pas que, de temps en temps, vous suivrez un 4-bet, et que votre adversaire se contentera parfois d'un call face à votre resteal, et que vous arriverez peut-être à lui prendre encore un peu d'argent après le flop. S'il vous sur-relance à nouveau, alors les notes sont d'une importance capitale. En règle générale, le jeu face aux minsteals n'est pas si facile, car il dépend des reads. Ici, on ne peut pas donner de consignes générales.

    Vous pouvez faire des resteals profitables lorsque vous avez une equity de plus de 50 % face à son éventail de steal. Vous pouvez calculer cela facilement à l'aide de l'equilator PokerStrategy.com. Donnez un éventail à votre adversaire, et observez avec quelles mains vous avez assez d'equity face à cet éventail.

    Resteals sans stats

    Comme déjà évoqué plus haut, les stats et notes sont très importantes pour les resteals. C'est pourquoi le jeu des resteal sans stats est loin d'être optimal. Puisque vos adversaires font des steals assez looses, nous recommandons un éventail de resteal standard qui est le suivant : 88+/AJ+

    Avec cet éventail, vous êtes bien placé face à la plupart des adversaires, car il est très tight. Peu de joueurs ont un comportement de steals si tight que cet éventail serait trop loose. Avec cet éventail, vous ne vous retrouverez donc pas dans des spots particulièrement déficitaires, un peu comme avec la SHC. Le problème est que vous abandonnez par là pas mal de potentiel. En effet, cet éventail ne change pas, quelle que soit la position de steal de votre adversaire, la vôtre, quelle que soit votre impression de votre adversaire, et qu'il ait un petit ou un gros tapis. Mais elle vous permet une bonne entrée en matière dans les resteals.

    Les resteals avec des stats

    La théorie du resteal avec les stats est simple, mais l'application l'est moins. Lorsque vous envisagez un resteal, vous devez observer les stats d'attempt to steal (ATS) de votre adversaire. Celles-ci indiquent dans combien de pour-cent des cas votre adversaire tente un steal. Vous pouvez ainsi tirer des conclusions sur son éventail. Si votre adversaire a un ATS de 18, on peut partir du principe qu'il fera des steals avec les 18% du haut de son éventail.

    Certains programmes vous permettent d'ailleurs d'afficher des stats de steal encore plus précises, en affichant les ATS pour chaque position de steal - CO, BU, SB - séparément. Cela est intéressant puisque l'ATS du CO est souvent sous l'ATS moyen, ce qui pourrait vous pousser à faire des resteals trop looses face à un steal de CO, juste parce que son ATS semble plus élevé qu'il ne l'est réellement.

    Comment calculer un resteal profitable ? Vous avez deux possibilités. Il vous faut l'Equilator dans les deux cas. Vous y inscrivez tout d'abord l'éventail du stealer. Vous pouvez maintenant choisir entre deux procédés :

    Si vous voulez savoir comment vous comporter dans une situation donnée, vous devez ensuite indiquer votre main et lancez le calcul d'equity. Vous pouvez également regarder quelles mains ont une equity de 50 % face à cet éventail. Pour ce faire, vous allez dans la partie "calcul d'éventails", et indiquez 50,00.

    Votre adversaire vole depuis le CO et il a un ATS CO de 16. Il fait donc un steal avec 16 % de son éventail. Vous indiquez cela dans l'Equilator (il est conseillé de toujours indiquer les éventails de mains).

    16%, cela représente à peu près : 55+, A7s+, KTs+, QJs, A8o+, KTo+ (Les éventails varient selon les joueurs, certains font plus de steals avec les pocket paires, d'autres plutôt avec les As, et d'autres préfèrent les mains broadway).

    Vous souhaitez maintenant savoir si vous avez un resteal profitable avec AJo et 77 :

    AJo a une equity de 51,715% face à cet éventail, et 77 a 48,526%.

    Avec AJo, vous auriez donc un resteal profitable, mais pas avec 77.

    Les mains avec lesquelles vous pouvez faire un resteal : 88+,ATs+,AJo+.

    Vous pouvez maintenant calculer pour chaque situation avec quelles mains vous pouvez faire des resteals sans abandonner d'argent.

    Resteals face aux petits tapis

    Le resteal face aux petits tapis est possible de deux manières. Il y a les petits tapis qui sont encore proches de la stratégie pour débutants, et qui se basent sur les éventails de steals qu'elle recommande. Ceux-ci sont très tight, et vous devez donc également être très tight dans vos resteals.

    Les petits tapis qui jouent selon une stratégie plus élaborée feront nettement plus de steals, car ils savent que vous vous coucherez beaucoup. Puisque leur éventail est large, vous pouvez être plus loose dans vos resteals. Cependant, ces petits tapis s'adaptent et seront également plus looses dans leurs calls de resteals. Cela plaide en faveur d'un éventail plus tight, et leur permet des steals plus looses. Ce phénomène fait que vous ne pouvez pas vous baser sur les seules stats, mais devez recourir à vos notes et à votre historique de steals/resteals face à chaque adversaire.

    Comment réagir aux resteals ?

    Si vous ne faites qu'être loose dans vos steals, mais vous couchez systématiquement face au moindre resteal, cela ne peut être rentable à long terme. Face aux adversaires qui défendent leurs blinds frénétiquement, et font beaucoup de resteals, vous pouvez être plus looses dans vos pushes. Cela n'est naturellement possible qu'avec des stats. Vous pouvez alors voir dans quel pourcentage des cas votre adversaire fait des resteals actifs, via des 3-bets, et où se situe votre main face à cet éventail. Vous n'avez plus besoin de 50 % d'equity, car vous avez déjà investi de l'argent. Vous devez calculer cela dans chaque situation spécifique, car votre taille de tapis varie.

    Vous pouvez calculer l'equity nécessaire selon la formule suivante :

    EQ(nécessaire) = (tapis restant)/(pot total après votre call).

    Vous avez un tapis de 20 $ (votre adversaire est un joueur big stack) et vous faites un steal à 3 BB depuis le BU. Votre adversaire fait un resteal. Vous devez encore payer 17 $ dans un pot qui en contiendra 40,50 $ (avec les 0,5 $ du SB). L'equity est donc la suivante :

    EQ(nécessaire) = $17/$40,50 = 0,41975 = 41,975%.

    Dans cette situation, il vous faut donc une equity de 41,975% face à son éventail. Vous pouvez maintenant déterminer avec quelles mains vous pouvez suivre le resteal.

    Comment jouer ses mains de steal post-flop ?


    Vous vous retrouverez régulièrement dans une situation où vos adversaires défendront leur blinds passivement, en suivant. Il n'y a pas de recette toute faite sur comment jouer post-flop dans cette situation, car le sujet est trop vaste et complexe.

    Puisque dans les situations de steal/resteal, tout est plus loose, vous pouvez également go broke avec un kicker plus faible accompagnant votre top paire, comme A9. Mais cela dépend toujours des statistiques, car, contre un joueur qui défend de manière très tight, A9 n'est pas une bonne top paire, tandis que contre un joueur qui défend activement, elle suffit largement.

    Dans votre jeu post-flop aussi, vous devriez être attentif à la position depuis laquelle vous avez fait votre steal. Vos adversaires sont plus tight face à un steal du CO que face à un steal du SB. Tandis qu'en SB vs. BB, une midpair est souvent une main forte, vous devez être plus dubitatif si vous tenez la même midpair en CO vs. SB.

    Contre des adversaires avec un FoldtoCBet élevé, vous devriez toujours placer un continuation bet. Le steal devient alors fort profitable, puisqu'il vous permet de faire entrer encore plus d'argent préflop, que vous empochez alors post-flop.

    Même si dans ces situations, tout est plus loose, vous devriez être attentif à ne pas vous retrouver trop vite all-in. Une overcard reste une overcard, et un check/raise est toujours le signe d'une certaine force.

    Les pushes Sklansky-Chubukov

    Les pushes Sklansky-Chubukov (SC) forment une variante tactique que seuls les petits tapis peuvent mettre à profit, car ils ne fonctionnent qu'avec un tapis de 20 BB. Les bigstacks ne peuvent donc pas intégrer ce move à leur jeu. Le principe de ces pushes est très intéressant et élaboré, tout en étant très simple à exécuter.

    Prenons la situation suivante : vous jouez en live et êtes assis au small blind, et tout le monde se couche avant vous. Vous êtes donc dans une situation de steal. Sans crier gare, vous retournez vos cartes, permettant à votre adversaire de voir ce que vous avez. Puisque votre adversaire connaît vos cartes, il peut s'adapter avec précision.

    Les SC pushes exigent que vous vous mettiez directement all-in ou vous couchiez. En fonction de la taille de votre tapis, il y a plus ou moins de mains avec lesquelles vous pouvez faire un push profitable même si votre adversaire connaît votre main et s'y adapte parfaitement.

    Le principe qui régit cette subtilité est le suivant : votre main n'est pas faible, elle a une certaine force. Si votre adversaire ne suit qu'avec des mains qui ont une equity de 50 % (il n'a pas besoin de plus, car il a déjà payé un blind), il couche une grosse partie de son éventail.

    Cette fold equity vous permet donc d'empocher pas mal d'argent. S'il suit de temps en temps, vous êtes certes battu par son éventail, mais avez encore de l'equity, ce qui signifie que vous gagnerez tout de même de temps en temps. L'addition de ces deux faits, la fold equity élevée et l'equity en cas de call adverse, fait que les pushes SC sont toujours profitables, quoique fasse votre adversaire.

    S'il suit de manière plus tight, votre fold equity augmente. S'il suit de manière plus loose, il suit avec des mains qui sont derrière la vôtre, et votre equity augmente. Tant que vous vous pliez aux limitations de taille de tapis, et ne faites pas de pushes avec d'autres mains, vous ne pouvez donc pas prendre de décisions ayant une espérance de gains négative. L'espérance de gains d'une main SC correctement jouée est toujours positive. L'espérance de gain d'un fold, est de 0. Il est donc toujours préférable de faire un push avec une main SC, et de ne jamais se coucher.

    Quelles sont donc les mains avec lesquelles vous pouvez opter pour un push profitable, selon Sklansky-Chubukov ? C'est ce que vous montre le tableau suivant. Vous devez bien garder en tête que les pushes SC ne fonctionnent que si vous êtes first-in au SB.

    Taille du tapis : 10BB

    SB : 22+,A2+, K2+, Q6s+, Q9o+, J8s+, JTo
    Taille du tapis : 15BB
    22+, A2+, K2+, Q6s+, Q9o+, QJo, JTs
    Taille du tapis : 20BB
    22+, A2+, KT+, K9s+, QTs+
    Taille du tapis : 25BB
    33+, A2+, A4+, KJ+, KTs

    Avec ces mains, il est donc toujours profitable de faire un push plutôt que de se coucher. Il est cependant important de bien garder en tête que l'EV d'un push Sklansky-Chubukov n'est jamais maximale. Avec une relance à 3 BB suite à laquelle vous jouez correctement, vous aurez toujours une meilleure espérance de gain. Mais pour cela, il faut que vous jouiez la main correctement.

    En tant que petit tapis, il est cependant difficile de continuer à jouer des mains comme A2o. C'est pourquoi, avec de telles mains, le push est préférable, si on ne se sent pas complètement à l'aise post-flop. Au début, il est donc bon d'opter pour les pushes SC avec les mains moyennement fortes, et d'abandonner ces pushes petit à petit, en accumulant de l'expérience de jeu post-flop.

    Vous allez sans doute maintenant vous demander pourquoi relancer vos monsters normalement et faire des pushes directs avec les mains plus faibles. N'est-ce pas bien trop facile à lire pour vos adversaires ? Peu importe ! Les SC restent profitables même si votre adversaire connaît votre main exacte, vous n'avez donc absolument pas besoin de faire du balancing. Vous ne pouvez pas faire d'erreur avec les mains SC, si vous faites des pushes avec celles-ci depuis le SB, et si vous respectez les tailles de tapis.

    Il est donc recommandé d'intégrer les pushes SC à votre jeu, car les folds vous font abandonner trop d'argent. Puisqu'aux limites plus élevées, il devient important de prendre les bonnes décisions au centime près, il est impératif que vous évoluiez, et vous détourniez petit à petit de pushes SC. À partir de la NL200 ou NL400, la plupart des petits tapis ne recourent plus aux pushes SC, car ils savent jouer post-flop et ne veulent pas abandonner d'argent.

    En résumé

    Cet article vous a présenté les concepts fondamentaux que sont les steals et les resteals, et comment vous comporter dans les différentes situations.

    Vous avez sans doute remarqué que les consignes sont bien moins rigides que dans les articles bronze. Cela est dû au fait que les articles argent forment l'entrée dans le jeu avancé.

    Les articles ont pour but de vous mettre sur la voie, et d'accompagner vos premiers pas sur celles-ci. Mais vous devez vous confronter vous-mêmes aux sujets présentés, faire vos propres calculs d'equity, et utiliser les autres médias d'apprentissage de PokerStrategy.com. Si vous le faites, alors seule la variance pourrait retarder un peu votre montée dans les limites. Sur le long terme, votre jeu sera profitable, et vous allez gagner pas mal d'argent. Et maintenant, à vos marques ! Prêt ? Volez !

      La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 23:04

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